Véritable institution outre-Atlantique, la chaîne de café est présente dans toutes les grandes villes avec 12 000 points de vente. Aux Etats-Unis, il faut savoir que Starbucks n’est pas la première chaîne de ce type à avoir vu le jour.

Le concurrent direct le plus proche est The Coffee Bean & Tea Leaf qui a vu le jour en 1963 dans le sud de la Californie. Il y a également Dunkin’ Donuts (DD) présent depuis 1950. Les deux premières chaînes ont un positionnement plus haut de gamme que DD et Starbucks a cherché à innover de façon impressionnante que ce soit d’un point de vue de l’aménagement de ses locaux, de l’ambiance qu’on y trouve, ou encore des produits servis avec le fameux Frappuccino.

Aujourd’hui, même McDonald’s a compris l’importance de ce marché en développant le McCafé qu’on retrouve essentiellement à l’intérieur de McDonald’s existants. Son arrivée est assez récente en France, alors qu’en Australie, le McCafé est présent depuis plus de 20 ans.

La concurrence en France

Dans un pays comme la France, Starbucks a évidemment un nombre très important de concurrents comme le McCafé, Costa Coffee, Colombus Café, mais aussi et surtout les cafés traditionnels qu’on retrouve partout dans la capitale.

Malgré cette forte concurrence et des prix moyens plus élevés que les autres chaînes, les points de vente Starbucks ne désemplissent pas. Les équipes dirigeantes de Starbucks ont été assez intelligentes pour trouver la combinaison idéale entre service du bon produit et confort du visiteur. On ajoute à ça une bonne dose de marketing et la clientèle est fidélisée.

Les amateurs de café le savent très bien, il existe de meilleurs produits ailleurs. Les fans de junk food et particulièrement d’hamburgers savent également pertinemment que McDonald’s ne propose pas du tout le meilleur hamburger. Pourtant, chacune de ces deux chaînes est devenue une référence en la matière. Quand on pense café, on pense Starbucks, quand on pense hamburger, on pense McDonald’s !

L’implantation des points de vente

Ces chaînes ne s’installent pas n’importe où (en France). Elles ont des équipes entièrement dédiées à ce travail de recherche des meilleures opportunités pour des nouveaux emplacements. Elles ne s’aventurent pas à s’installer dans une rue non passante sous prétexte que le coût d’acquisition ou de location est faible. Elles étudient le quartier, les autres boutiques installées, les commerces directement voisins, bref, l’analyse est poussée.

Zillow, un important site spécialisé dans l’immobilier aux Etats-Unis a d’ailleurs fait une étude pour voir comment la présence de Starbucks affectait le prix de l’immobilier des appartements et maisons à proximité. La variation de prix dans le temps nous importe peu, mais ce qui est intéressant, c’est de voir l’écart de prix entre un logement situé à moins de 400 mètres d’un Starbucks et d’autres habitations plus éloignées.

A l’heure actuelle, il n’existe aucune étude de ce genre pour la France. Mais la grande question à se poser est de savoir si c’est réellement Starbucks qui fait que le prix change énormément, ou bien le quartier où la chaîne s’implante est déjà bien coté par rapport aux quartiers voisins.

Certains journalistes se sont penchés sur la question et estiment que le quartier s’embourgeoise lorsqu’un Starbucks s’y implante. Personnellement, je ne crois pas en cette thèse (pour le marché français). En regardant bien la carte des salons Starbucks à Paris, je remarque qu’il y a un point commun entre tous ces salons : le passage. Il s’agit de quartiers animés, où il y a constamment des gens qui passent et qui sont déjà fréquentés par des chaînes reconnues.